Cadre raffiné, soins de qualité, personnels expérimentés. Le cadre alliant service de gamme et sécurité, assure le bien-être de la maman.
Mouvant et charbonneux en ce mois de juin, le ciel est plutôt clair ce matin au quartier Obobogo à Yaoundé. Au détour d’un couloir, le hurlement d’une femme qui se tort des douleurs de l’enfantement. Les cris de souffrance emplissent l’aile gauche du bâtiment qui abrite la maternité de l’hôpital Ad Lucem. La maman est tenaillée à la fois par les contractions utérines et l’impatience d’accueillir un nouveau bébé. Elle est entrée en travail depuis quelques heures déjà. Dans cet entre-deux difficile et même redouté, elle est soutenue par une sage-femme attentionnée qui lui apporte confort et réconfort. Elle-même secondée par la garde malade. Les yeux explosés par l’insomnie, l’accompagnatrice reste très confiante. « Je n’ai pas de souci à me faire. L’accouchement va bien se passer. Elle est entre de bonnes mains », lance-t-elle entre deux bâillements. Dans la pièce adjacente à la salle d’accouchement, Marthe Kenne, le chef service, vient d’achever un entretien avec une dame en début de grossesse.
La bonne réputation
Cette patiente a débarqué dans cette formation hospitalière sur recommandation. « Elle (son amie) m’a conseillée de faire mes soins prénataux à la maternité de Ad Lucem à Obobogo parce qu’elle a fait une expérience satisfaisante ici », confie la future maman. Une prise de contact qui a tiré la patronne de lieux de la principale activité de ce jeudi surchargé. « Nous donnons des vaccins de lundi à vendredi dans le strict respect du calendrier. Mais jeudi est consacré à la grande vaccination. Les doses du BCG, de la fièvre jaune et bien d’autres sont disponibles », explique le médecin. Avant d’ajouter « il ne faut pas qu’une femme arrive et reparte bredouille ».
Des scènes de vie comme celle-ci sont des rituels habituels dans cette maternité. De fait, le service est précédé d’une bonne réputation. Chaque semaine, au moins 14 nouveau-nés poussent les premiers cris dans ce cadre propice pour l’accouchement au terme d’un suivi prénatal à la loupe. Les registres affichent environ 20 malades traités. « En plus des accouchements et du suivi des grossesses, il y’a près d’une vingtaine de patients qui sont pris en charge. On peut faire plus » renchérit Marthe Kenne.
Un personnel dévoué et expérimenté
Les prouesses de ce service tiennent aussi du dévouement et de la conscience professionnelle de son personnel soignant. Très proche de ses patients, Marthe kenne et son équipe constituée de trois maïeuticiennes, quatre infirmières diplômées d’Etat et un gynécologue, prennent leur bistouri de sage-femme, de jour comme de nuit, dans un système de rotation pour faire la chirurgie des problèmes de la femme enceinte et du nouveau-né.
«Cela nous permet d’assurer le suivi de nos malades en permanence », explique celle qui cumule, pas moins de 29 ans d’expérience. Ne lui demandez pas le nombre de bébés qu’elle a vu naitre. Parce que « je ne peux plus compter », lâche-t-elle dans un éclat de rire. Et une infirmière de conclure : « C’est la maman des mamans ».