La Fondation AdLucem compte dans son organisation une Centrale d’Achats et d’Approvisionnement en Médicaments et Consommables Médicaux Essentiels appelée « Pharmacie Centrale ». C’est elle qui approvisionne tous les hôpitaux du réseau. L’objectif étant d’assurer la qualité des produits servis aux malades, mais surtout de maitriser les coûts pour que le produit reste accessible à tous les malades quel que soit l’hôpital Ad Lucem sollicité.
Depuis 2024, l’activité de cette Centrale d’Achats a augmenté.
Les livraisons sont passées du simple au double avec l’évolution et l’extension du réseau des hôpitaux de la Fondation médicale Ad Lucem.
Le geste est précis. La manœuvre délicate. Englués au milieu d’une foultitude d’emballages en carton, des magasiniers mettent un peu d’ordre dans cet immense entrepôt. « Nous avons fait la dernière livraison très tard hier soir et ce n’est qu’aujourd’hui que nous essayons de remettre tout en place », confie un agent, le cœur à l’ouvrage.
Dans cette Pharmacie Centrale, au cœur du dispositif de ventilation des produits de santé de toute la Fondation, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. « C’est relâché aujourd’hui, parce que nous avons ravitaillé tous les hôpitaux », révèle la pharmacienne en cheffe. Le Dr Edith Tsayo Fomekong est fière de son équipe. Et il y a de quoi. Depuis plus d’un an, la structure croule sous le poids des sollicitations qui ont doublé. Juste pour l’année 2024, « l’antenne du Centre est passée de 350 à 400 tonnes ; le Littoral consomme 1 500 tonnes au lieu de 1 000, et l’Ouest en demande 500 tonnes et non plus 400 comme jadis », précise-t-elle.
L’effet Zalom
Les commandes de produits pharmaceutiques revues à la hausse sont la conséquence de l’évolution et de l’extension du maillage de la Fondation médicale Ad Lucem. La mise en service, en décembre 2023, de l’hôpital de Zalom a créé une nouvelle poche de consommation. « Zalom pèse beaucoup sur la courbe ascendante de notre registre de commande. Et plus le temps passe, plus leurs besoins se font importants », poursuit-elle. Par ailleurs, les antennes de Bonamoussadi à Douala et d’Obobogo à Yaoundé assurent des prestations médicales aux « Boissons du Cameroun ». Avec ce nouveau client, la consommation de ces deux hôpitaux, elle aussi, connaît une nette augmentation.
Les besoins se faisant davantage importants, le travail a pris du volume. La pression est devenue lourde à porter, si bien que la hiérarchie a pris l’option de renforcer les moyens humains et matériels. L’effectif du personnel a donc été revu à la hausse avec le recrutement de six personnes dont quatre magasiniers et deux chauffeurs. « Avec ces nouvelles ressources humaines, le service est mieux organisé et la rotation des livraisons suit », glisse la maîtresse des lieux. Au niveau de la flotte, un camion flambant neuf a été acquis pour porter à deux le nombre de véhicules de livraison. Et gagner en célérité. La pharmacie centrale s’adapte ainsi aux exigences d’une demande sans cesse croissante pour demeurer le sanctuaire du bon médicament.