NDEN: Toujours plus proche des malades

Face aux difficultés des populations à accéder aux soins de santé de qualité, la formation hospitalière a opté pour une stratégie de proximité. 

Son seul nom impose respect et considération. Sa réputation soignée au fil de l’histoire tient de sa capacité à surmonter les obstacles et à s’adapter aux défis actuels. L’hôpital Ad Lucem de Nden a tissé une relation de cœur et de confiance avec ses patients dans cette zone reculée du département du Dja et Lobo région du Sud. « Nous avons constaté que les populations ont du mal à venir se soigner à l’hôpital, faute de ressources, mais par négligence aussi », explique l’infirmier chef, Thierry Ndjana Onguene. Les six personnels au service de la santé dans cette institution hospitalière ont trouvé un traitement pour juguler le mal. « Chaque semaine, une équipe fait le tour des coins et recoins de la localité pour apporter les soins aux populations sur place.  Il s’agit des petits soins de base comme la vaccination, les pansements et bien d’autres », précise Lyne Rose Nyangono, infirmière.

Des patients reconnaissants  

La démarche englobe toutes les catégories de personnes : les femmes enceintes, les enfants et même les personnes âgées bénéficient de ces attentions. La stratégie est payante. « Depuis que nous procédons ainsi, le niveau de fréquentations s’est ajusté. Quand nous sommes arrivés, il y avait autour de 5 consultations par semaine. Mais aujourd’hui nous n’en tutoyons pas moins de 15 ou 20 », se réjouit l’infirmier chef.  Et cette joie est partagée par les populations.  Avec Joseph Marie Benoit Ondoua, chef de 3e degré de Bizang, la complicité est palpable. Entre deux accolades, l’autorité traditionnelle clame : « Ce sont mes enfants. Ils nous sont d’une importance capitale. Surtout avec des conseils en hygiène bucco-dentaire ».

 

Une histoire lointaine

C’est en 1936  que l’imposante bâtisse qui trône au cœur de la forêt dense est sortie de terre : il s’agissait alors d’une léproserie. Elle était adossée à l’Eglise catholique et à une école missionnaire. L’idée était claire : les pionniers avaient l’ambition de prendre soin de l’humain sur tous les plans, spirituel, intellectuel et sanitaire, explique l’abbé Aurelle Tristan Eyo’o Bidja, curé de la paroisse Saint Michel de Nden. L’un des plus illustres bénéficiaires de cette mission est le président Paul Biya. Lui qui fut élève à l’école catholique de Nden. Près d’un siècle plus tard, l’hôpital Ad Lucem de Nden  a pris des rides, mais reste debout. Insubmersible.

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