Sa vocation humanitaire fait de lui, le leader du département malgré la prolifération des centres de santé dans le Koung-khi.
Une heure trente minutes. Et pas plus. L’assistant en chirurgie sort du bloc opératoire soulagé. Il vient d’achever avec succès une délicate opération d’une éventration. Louis Monteu est déjà rodé à l’exercice tant des interventions similaires sont récurrentes à l’hôpital Ad Lucem de Bandjoun, où il exerce sa profession depuis plus d’une décennie. «En dehors de ce type de pathologie, nous recevons beaucoup de cas d’accidents de la voie publique. Nous recevons au moins deux cas par semaine. Il arrive parfois de faire 8 interventions en 7 jours », explique-t-il. Cette ruée des patients se justifie par l’option sociale de l’hôpital. « Nous soignons d’abord », répète-t-il. « C’est l’évolution du cas qui motive le patient ou ses proches à régler la facture », clarifie Louis Monteu entre deux haussements d’épaule. Et de conclure, « c’est cela qui fait notre différence avec les centres de santé qui se créent ici et là ».
Au quotidien, les consultations oscillent entre 25 et 30 par jour. Une bonne partie des 288 lits est régulièrement occupée. La jeune équipe dynamique connait bien sa mission. « Des soins de qualité aux plus démunis ». Ces mots de la charte de la Fondation guident et animent les 77 employés de l’établissement sanitaire chaque fois que le soleil se lève. « La concurrence est réelle. Les hôpitaux fleurissent dans la ville. Mais Ad Lucem renouvelle son serment d’amour aux malades chaque jour. C’est pourquoi nous restons leader », se félicite le Docteur Onana Messi, le médecin chef.
Une vieille tradition
C’est cette recette humanitaire qui a construit la bonne réputation de cette formation hospitalière depuis 1957. Aujourd’hui à la retraite, Bernard Barca Nkemy se souvient de ses années de service dans cet hôpital. « Il fallait d’abord avoir de l’amour du prochain pour travailler ici. Si l’esprit d’un personnel n’était pas compatible avec cette vision, on s’en séparait simplement », se remémore le président de l’association des retraités de l’hôpital de Bandjoun, avant d’ajouter : « Ad Lucem maintient l’homme au centre de son projet ». Le temps passe. Les générations se succèdent. Et le malade reste aux bons soins.
M. Le fondateur,
Je suis titulaire d’une licence professionnelle en analyses biomédicales. Cherchant un emploi, j’aimerais faire partie du personnel de votre fondation.