L’hôpital s’est équipé d’un logiciel intranet de pointe qui permet la digitalisation des données, la dématérialisation des procédures et l’accélération du service.
Au pic d’une journée de travail mêlée de tâches administratives et des rendez-vous avec des patients, le Dr Barukundi trouve toujours du temps pour prendre la température générale de l’hôpital dont il a la charge. Et son thermomètre n’est rien d’autre que les touches de son clavier et les clics de sa souris. D’un geste de l’index droit, le moniteur de son poste de travail affiche les derniers mouvements dans les services et les structures rattachées. « Le dernier né de notre maternité a vu le jour ce matin à 4h22. Un bébé de sexe masculin d’environ 4kg », constate-t-il aussitôt avant de poursuivre. « A la morgue le dernier corps est enregistré à 6H10 ».
Le médecin chef poursuit son tour du propriétaire dans les quatre murs de son bureau grâce à l’outil informatique. Et la mise place de ce système a une double vertu. Au-delà de la modernité que les usagers de la santé sont en droit d’exiger d’une formation sanitaire de l’acabit d’un hôpital comme celui de Bonamoussadi, c’est la fiabilité des informations qui est assurée.
Plus d’efficacité en peu de temps
L’innovation facilite tout. La preuve par l’éloquence des résultats attendus et obtenus. Les longues procédures pour le traitement des dossiers sont abrégées. La circulation des patients d’un service à un autre, elle aussi, est traçable. « Dès son entrée à l’hôpital, le malade est enregistré avec ses données. Chaque évolution est consignée », explique Léocadie Ngono, la secrétaire.
Cette base de données est accessible à tous les services. « Pour avoir une idée de ce qui se passe en pédiatrie, je n’attends pas un rapport imprimé sur papier. Il suffit juste d’interroger mon ordinateur et je sais tout », sérine le Dr Barukundi. Le personnel gagne en temps. Mais pas que. « Lorsque les patients constatent que leur épanouissement est au cœur de vos préoccupations, ils vous font confiance. Ils deviennent alors vos agents de publicité et la bonne nouvelle se répand de bouche à oreille », confie le surveillant général.
Un maintenancier prêt à servir
Après l’installation de ce réseau interne, toute la machine était régulièrement grippée et paralysée lorsque survenait une panne ou un bug. « C’était désagréable. Nous étions à chaque fois obligé de faire appel à un technicien. Son intervention bien qu’efficace n’était pas prompt », se souvient le médecin chef. Embaucher un maintenancier à temps plein était une urgence. Cette migration numérique change totalement le visage de l’hôpital et le met en pôle position parmi les formations sanitaires à Douala.
